Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El‑Mahdi Oualid, a reçu mardi un groupe d’agriculteurs engagés dans le programme de développement des oléicultures, avec un focus marqué sur la filière tournesol, afin d’entendre leurs doléances et d’annoncer des mesures de soutien destinées à sécuriser les récoltes et encourager les investissements agricoles.
La rencontre, tenue au siège du ministère, a rassemblé les directions et établissements publics impliqués dans la chaîne de valeur : OAIC, ONAB, DCAS et l’établissement chargé des semences et engrais pour le tournesol. Les producteurs ont exposé les difficultés observées lors de leurs premières campagnes, en insistant sur la gestion des récoltes stockées dans les Coopératives des céréales et légumes secs (CCLS) et leur transfert vers les unités de transformation.
Principales préoccupations des producteurs
- Disponibilité de matériel : manque d’outils et d’équipements spécifiquement adaptés à la culture du tournesol.
- Formation et accompagnement : absence de formations spécialisées et d’un appui technique structuré pour consolider les pratiques culturales.
- Logistique de collecte : incertitudes sur la prise en charge et le tri des récoltes avant transformation, créant un risque de pertes post-récolte.
Mesures annoncées par le ministère
- Maintien des subventions de l’État pour la culture de tournesol afin de préserver l’attractivité de la filière et d’encourager son extension dans le nord comme dans le sud du pays.
- Instructions données à la DCAS et à l’ONAB pour mobiliser les moyens publics nécessaires à l’acquisition des récoltes auprès des agriculteurs et à leur tri préalable au transfert vers les usines de transformation.
- Obligations pour les sociétés contractantes privées : prise en charge des récoltes des agriculteurs et réalisation du tri des semences dans un délai maximal de 40 jours, sous peine de sanctions administratives implicites.
- Mise à disposition de matériel : mobilisation des équipements disponibles au niveau des entreprises publiques pour appuyer les opérations de collecte et de tri.
Enjeux pour la filière
La filière tournesol, subventionnée par l’État, est perçue comme prometteuse pour diversifier la production oléicole nationale et réduire les importations d’huiles végétales. Le succès de cette première phase dépendra de la capacité des pouvoirs publics et des opérateurs privés à coordonner logistique, formation et circuits de commercialisation pour éviter les pertes et garantir la qualité des semences destinées à la transformation.
Perspectives opérationnelles
La mobilisation annoncée doit désormais se traduire par des actions rapides sur le terrain : déploiement de formations techniques, mise en place d’un calendrier de collecte clair, disponibilité effective des matériels et suivi des engagements des privés. La réussite de ces mesures déterminera l’ampleur de l’extension des surfaces et l’attractivité de la culture auprès des exploitations familiales et des investisseurs agricoles.
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