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Atteindre l’autosuffisance en blé dur est un objectif

L’Algérie a pour ambition d’atteindre l’autosuffisance en blé dur, un produit on le sait, largement consommé sous forme de semoule, de couscous et de pâtes alimentaires.

Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a réitéré cet objectif lors du forum sur la production de blé dur organisé par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) à Alger. Bien que la production locale couvre 90% des besoins de l’Algérie en blé dur chaque année, le reste est importé, le marché mondial connaissant une faible disponibilité en blé dur. Cela a un impact sur les prix, avec le blé tendre valant 260 euros la tonne tandis que le blé dur est affiché à 430 euros en mars 2023.

Ces dernières années, d’énormes efforts ont été réalisés par les pouvoirs publics pour soutenir la production nationale de blé dur, avec notamment une augmentation du prix à 6 000 DA le quintal, des subventions pour l’achat de matériel, d’engrais et de semences, et la sélection de variétés à haut rendement par l’Institut Technique des Grandes Cultures (ITGC), dont les Boussalem et Oued Bared.

En 2022, la production de céréales s’est élevée à 41 millions de quintaux, dont un million pour Adrar et un demi-million pour Menéa. Cependant, l’essentiel de la production est réalisé dans la région nord de l’Algérie, et des solutions agronomiques doivent être trouvées pour intensifier la culture du blé dur dans les régions à haut potentiel mais également dans les zones céréalières marginales. La qualité du blé dur est un critère essentiel pour la production de pâtes alimentaires, et les variétés algériennes sont riches en protéines, notamment en gliadines gamma 45, un type de protéines très recherché par les semouliers.

Cependant, l’aspect vitreux des grains est également crucial pour obtenir un taux convenable d’extraction en semoule. Le mitadinage, c’est-à-dire la proportion de grains non vitreux, doit être réduit pour obtenir des grains de meilleure qualité. Certaines variétés de blé dur présentent des taux de mitadinage très élevés, jusqu’à 80%. Le respect des normes de qualité est donc primordial pour assurer le succès de la production nationale de blé dur.

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