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Ph illustration : DR

Les agriculteurs vont devenir des fonctionnaires en France ?

Dans une tribune récente, le parti La Révolution Écologique pour le Vivant (REV), fondé par Aymeric Caron, propose une refonte radicale du modèle agricole actuel en suggérant de faire des agriculteurs des fonctionnaires de l’État. Cette proposition vise à placer l’agriculture sous l’égide de la nation, reconnaissant ainsi son rôle vital dans la sécurité alimentaire et la santé publique.

L’idée de faire des agriculteurs des agents publics vise à restaurer la dignité d’une profession souvent déconsidérée. Aymeric Caron, un politique français, affirme que les hommes et femmes travaillant dans les champs ont la responsabilité cruciale de nourrir la population, et en les intégrant dans le service public, on élève leur rôle à celui d’une contribution à l’intérêt général, similaire à celui des enseignants et du personnel soignant.

Au-delà de l’aspect alimentaire, la proposition de nationaliser le secteur agricole décrite dans le magazine marianne, vise à améliorer les conditions de vie des agriculteurs, à lutter contre les inégalités et à créer des emplois. Alors que près de 50 % des agriculteurs partiront à la retraite dans la prochaine décennie, cette initiative est considérée comme une mesure urgente pour sauver la profession et la rendre viable sur le long terme.

La proposition souligne également les avantages du statut de fonctionnaire, offrant des revenus décents et stables, éliminant ainsi la précarité financière quotidienne des agriculteurs. En suivant les principes du Code Général de la Fonction Publique, les agriculteurs bénéficieraient d’une rémunération pérenne, évolutive, ainsi que d’une protection juridique et d’une formation professionnelle continue.

En tant que fonctionnaires, les agriculteurs seraient également protégés sur le plan de la santé et de la sécurité au travail, remédiant aux lacunes actuelles, notamment face à leur exposition aux produits phytosanitaires. Des dispositifs de protection similaires à ceux existants dans la fonction publique seraient mis en place pour garantir la santé et le bien-être des travailleurs agricoles.

La nationalisation de l’agriculture est présentée comme un moyen de libérer la profession des aléas incertains du marché. Les distributeurs seraient contraints de respecter des marges plafonnées et de privilégier les matières premières produites par les fonctionnaires. Cela, combiné à une rémunération fixe attribuée par l’État, garantirait aux citoyens un accès à une alimentation saine, végétale et locale, indépendamment de leurs revenus.

La proposition va au-delà de l’aspect économique en soulignant que l’agriculture réinventée irait de pair avec une politique écologique ambitieuse. Elle encouragerait les circuits courts, promouvrait la permaculture et lutterait contre la toute-puissance des acteurs privés, tels que les supermarchés et les firmes phytosanitaires, sur les agriculteurs et les citoyens.

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