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Profonde mutation de l'agriculture dans le Sud en 2021
Agriculture désert Algérie - Ph : DR

Mise en oeuvre du programme national de lutte contre la désertification

Salah Chouaki, secrétaire générale du ministère de l’Agriculture et du Développement rural invite toutes les parties concernées par la désertification à contribuer à la réhabilitation du barrage vert.

Pour accompagner la réalisation du projet de boisement de la steppe algérienne (barrage vert), notamment en vue de lutter contre l’avancée du désert, Salah Chouaki, secrétaire générale du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a souligné la nécessité d’une participation conjointe de toutes les parties protagonistes.

Dans le cadre de la réalisation des directives du président de l’exécutif, M. Abdelmadjid Tebboune, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural est intervenu lors de la première réunion du comité de coordination de la lutte contre l’avancée du désert, et de la restauration du barrage vert. Ce comité a vu le jour à la wilaya de Khenchela, en octobre 2021.

Selon M. Chouaki, il faut nécessairement que toutes les parties concernées s’alignent et que des financements adaptés soient débloqués pour permettre aux différents secteurs visés de mieux collaborer, dans la réalisation des programmes de développement du pays, pour lutter contre l’avancée du désert, qui représente un grand risque.

Salah Chouaki a donné l’origine de cette avancée du désert, qui est, selon lui, une dégradation des terres des régions sèches, semi-sèches et sub-humides causée par de multiples facteurs, parmi lesquels, les actions des hommes et les changements du climat, mais non un changement naturel du désert du Sahara ni une modification des dunes de sable. Il a aussi rappelé les conséquences de cette désertification sur l’économie et sur l’écologie, que personne n’ignore.

Par conséquent, “L’Algérie déploie en ce moment de grands moyens pour éliminer les causes de la désertification, en préservant au mieux les ressources naturelles dans les zones sèches, semi-arides et semi-humides », a-t-il déclaré

A cet effet, M. Chouaki ajoute que l’Algérie a mis en place son organe de coordination pour lutter contre l’avancée du désert et restaurer le barrage vert. Cet organe, dont les membres sont des représentants de 15 ministères, de 12 organisations et de la société civile, est l’œuvre de la ratification, par décret présidentiel du 22 janvier 1996, de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.

“L’Algérie a mis en place son organe de coordination pour lutter contre l’avancée du désert et restaurer le barrage vert.”

En plus d’avoir un rôle majeur dans la construction, la réalisation et l’inspection du programme national de la lutte contre l’avancée du désert et le boisement de la steppe algérienne, cet organe a aussi pour mission de veiller à l’application des différents accords de Rio, selon les mots de Chouaki.

Par ailleurs, Salah Chouaki, a dévoilé son projet de création d’un comité scientifique au sein de l’Institut national de la recherche forestière (INRF), en notant qu’il est l’actuel patron de l’organe de coordination.

Ainsi, en vue de réaliser les programmes nationaux de lutte contre la désertification et agir sur la restauration, l’extension et le développement du Barrage Vert, M. Chouaki a annoncé la création de comités locaux dans les wilayas concernés par l’avancée du désert et le barrage vert.

Aussi, il souhaite que les différents acteurs concernés aient véritablement conscience de la valeur des terres et des ressources naturelles dans les zones touchées et  d’améliorer l’utilisation durable des ressources. Pour cela, il faut nécessairement, selon lui, que les associations, les organisations, les pouvoirs publics et les propriétaires fonciers coopèrent ensemble.

Fartas Saliha, responsable de la lutte contre la désertification et le barrage vert a de son côté indiqué aux médias que le ministre de l’Agriculture et du développement rural a ordonné la mise en œuvre d’un programme de développement régional, afin de restaurer le barrage vert. Le but, selon elle, est de recycler les ressources naturelles locales, en prenant en compte l’amélioration des conditions de vie et la création d’emplois, au profit des 7 millions d’habitants de la zone du Barrage Vert.

Par ailleurs, l’Organe national de coordination pour la lutte contre la désertification et la réhabilitation du barrage vert veut, avec cette première rencontre, faire connaître ses apports, sa mission et ses méthodes de travail, et d’autres secteurs partenaires, en précisant que ses activités ne sont pas portées à la connaissance du public.

Néanmoins, l’Organe communiquera sur l’évolution du projet de restauration du barrage vert,  incluant l’évaluation actuelle du barrage, les plans de travail préparés, le financement requis et les méthodes de réalisation.

En outre, des discussions sur des projets de lois pour faire appliquer les accords des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, et sur la préparation de la participation de l’Algérie à la 15ème conférence des parties visées par la lutte contre l’avancée du désert, ont aussi alimenté la rencontre.

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