Dans une déclaration relayée par El Moudjahid, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’agriculture nationale doit entrer « dans l’ère de la science, de la modernisation et de la numérisation ». Ce message, prononcé lors d’une rencontre avec les cadres du secteur, marque une volonté politique claire : faire de l’agriculture un pilier stratégique de la souveraineté économique algérienne.

Le président Tebboune insiste sur la nécessité de rompre avec les pratiques archaïques et de promouvoir une agriculture fondée sur la recherche scientifique, la technologie et la gestion rationnelle des ressources. Il appelle à une mobilisation des compétences nationales, notamment des jeunes diplômés, pour transformer le secteur en profondeur.

Cette orientation s’inscrit dans une logique de sécurité alimentaire, de réduction des importations et de valorisation du potentiel agricole algérien, notamment dans les zones sahariennes. Le chef de l’État évoque aussi l’importance de la formation, de la mécanisation et de la digitalisation comme leviers de performance.

L’appel à la numérisation du secteur agricole est particulièrement significatif. Il traduit une volonté de mieux planifier les cultures, de suivre les rendements en temps réel, et d’optimiser les chaînes logistiques. Dans un pays où les défis climatiques et hydriques sont majeurs, la technologie devient un outil de résilience.

Le président algérien évoque également la nécessité de développer des filières stratégiques comme les céréales, les légumineuses et les fourrages, tout en appelant à une meilleure coordination entre les ministères concernés et les acteurs économiques.