AgriMaroc AgriAlgerie AgriTunisie
Ble
Ble - ph : DR

La France veut redevenir le premier fournisseur de blé de l’Algérie

La France souhaite regagner son statut de partenaire privilégié de l’Algérie dans le commerce du blé.

Ces dernières années, la France a fait face à une concurrence féroce de la Russie sur ses marchés traditionnels de blé, notamment en Afrique du Nord, qui inclut l’Algérie, le Maroc et l’Égypte.

La Russie, en tant que principal exportateur mondial de blé, a réalisé des récoltes exceptionnelles et pratiqué des prix agressifs. Elle assure à elle seule un quart des exportations mondiales de blé et détient des réserves substantielles.

Dans le but de diversifier ses sources d’approvisionnement en blé, l’Algérie a modifié ses spécifications en 2020, ouvrant ainsi la porte au blé russe sur le marché algérien à partir de 2021. En conséquence, les importations de blé russe en Algérie ont presque quadruplé, passant de 330 000 tonnes en 2021 à 1,3 million de tonnes en 2022, selon les données du Centre des exportations du ministère russe de l’Agriculture.

L’Union céréalière russe avait prévu une forte augmentation des exportations de blé russe vers l’Algérie en 2023. Selon Elena Tiourina, directrice du département analytique de l’Union céréalière russe, la Russie pourrait livrer jusqu’à 3,5 millions de tonnes de blé à l’Algérie, couvrant ainsi plus de 40 % des importations algériennes de blé meunier pour cette année.

Rencontres franco-algériennes sur les céréales

Les rencontres franco-algériennes sur les céréales se sont tenues le 10 octobre à l’hôtel Sofitel à Alger. Environ 150 participants ont assisté à ce séminaire organisé par l’Interprofession française Inter-céréales.

Selon l’ambassade de France en Algérie, ce séminaire a été l’occasion de présentations et d’échanges techniques portant sur la qualité de la récolte française en 2023, les tendances et les perspectives des marchés mondiaux, les techniques simplifiées de travail du sol et l’organisation de la filière semences en France.

Lors de son discours, l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, a souligné l’ambition de la France de redevenir un partenaire privilégié de l’Algérie. Il a indiqué que l’équipe du service économique de l’ambassade, Business France Algérie et tous les partenaires avaient pour objectif de renforcer les liens particuliers entre les deux pays voisins, la France et l’Algérie, dans le secteur des céréales.

En janvier dernier, FranceAgriMer avait révélé que l’Algérie était le deuxième débouché pour le blé français au cours de la première moitié de la campagne commerciale 2022/2023 (de juillet à décembre). Au cours de cette période, l’Algérie a acheté 1,497 million de tonnes de blé français, soit une augmentation de 30 % par rapport à l’année précédente.

L’Algérie, l’un des plus gros importateurs de blé

L’Algérie est l’un des plus importants importateurs de blé au monde. En raison d’une production locale insuffisante, affectée ces dernières années par la sécheresse due au manque de précipitations, le pays dépend fortement des importations de grandes quantités de blé.

Selon les prévisions du département américain de l’agriculture (USDA) pour l’Algérie, le pays devrait importer 8,3 millions de tonnes de blé au cours de la campagne commerciale 2022/2023. L’USDA prévoit également une consommation de 11,15 millions de tonnes de blé durant cette même campagne en Algérie.

Lors de la Déclaration de politique générale du gouvernement présentée le 10 octobre à l’Assemblée populaire nationale (APN) par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, il a été mentionné que la production céréalière avait atteint 30 millions de quintaux (3 millions de tonnes) au cours de la campagne 2022/2023. Cette production est en baisse par rapport à la campagne précédente (2021/2022), au cours de laquelle plus de 40 millions de quintaux avaient été produits.

Le Premier ministre a également signalé que 90 000 agriculteurs dans 34 wilayas avaient été touchés par la sécheresse samedi dernier, avec une superficie sinistrée estimée à 1,2 million d’hectares et un déficit hydrique de 90 % dans la plupart des wilayas du nord du pays au cours de la campagne 2022/2023. Il a souligné que les résultats de ce recensement sont préliminaires.

Partager

Regardez aussi

cereales ble dur

L’Algérie en route vers l’autosuffisance en blé dur d’ici 2027

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a réaffirmé jeudi à Tindouf …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *