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Il dénonce l’urbanisation galopante du village d’Ikhlifayen, à vocation agricole

Parole de lecteur !

Pourquoi, dans la commune de Larhat (Wilaya de Tipaza), plus précisément au douar récemment renommé « subjectivement Ikhlifayen » (anciennement Les Oliviers) ; un endroit qui avait initialement une vocation agricole, avec la culture de légumes, de fruits, l’arboriculture (amandes, olives, caroubes, vignes, etc.), l’apiculture, etc., et qui a permis à de nombreuses familles et populations des environs de subsister en vendant leurs produits sur les marchés de Damous et Gouraya ; pourquoi donc les autorités, de la Commune de Larhat à la Wilaya de Tipaza, en passant par la Daira de Damous, restent elles silencieuses en permettant aux détenteurs de moins d’un hectare et demi, d’urbaniser sauvagement le village d’Ikhlifayen, à vocation agricole ?

Je répète, en vendant des terrains en petites parcelles à de nouveaux acquéreurs venus de différentes villes du pays, notamment Blida, pour y construire de manière anarchique ?

De plus, récemment, des eaux usées ont été déversées, laissant proliférer les moustiques-tigres et des odeurs nauséabondes, sans qu’aucune intervention des autorités sanitaires ou communales, censées gérer toute la commune, ne soit observée.

Pourtant, il existe un article foncier qui interdit la vente de terres agricoles en parcelles en vue de la construction, mais autorise la vente de terres de moins d’un hectare et demi à des particuliers afin de les exploiter pour la production agricole. Une fois urbanisé, de nombreuses familles possédant de petites propriétés ne savent plus comment faire, car elles ne peuvent plus récolter d’amandes ou de raisins, par exemple, sans se faire voler par des enfants qui sautent par-dessus les clôtures.

De plus, les nouveaux arrivants se plaignent des piqûres d’abeilles en raison de la proximité de ruches à côté de leurs nouvelles constructions, et des chemins vicinaux centenaires sont réappropriés par ces nouveaux venus qui prétendent qu’on leur a vendu ces terrains, bien sûr avec un papier timbré, mais sans permis de construction. Au lecteur de juger ! C’est la vérité, c’est la réalité que vivent les habitants de ce village paisible à vocation agricole.

Alors que l’État algérien déploie d’énormes moyens pour lutter contre la dépendance alimentaire vis-à-vis de l’étranger (importations), certaines familles qui ont hérité de terres (c’est-à-dire que d’autres ont perdu le droit de réclamer leur part) trouvent un moyen (peut-être grâce à la laxité du règlement foncier ?) de s’enrichir en sapant tous les efforts de l’État visant à répondre aux besoins alimentaires du pays et en créant de nouveaux problèmes sociaux insolubles. Il est impératif de se conformer à la loi sur la vente des terres de moins de 15 000 mètres carrés, c’est-à-dire de moins de 1 hectare et demi, pour que ces terres demeurent agricoles et ne se transforment pas en dortoirs urbains, dans un endroit où chaque famille du village possède une ou plusieurs petites parcelles pour cultiver leurs vignes et arbres et subvenir à leurs besoins, plutôt que d’attendre que d’autres les nourrissent.

Mahfoud NANA le 31/08/2022
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